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Que faire des pommes ou des poires pourries, peut-on les ajouter au compost ?
Le problème de l’abondance des fruits tombés et pourris, en particulier les pommes et les poires, est une préoccupation annuelle pour les jardiniers, surtout lorsque la récolte semble abondante.
Mais de nombreux jardiniers connaissent le problème lorsque les fruits tombent des arbres et pourrissent, endommagés par des scorobes. L’une des maladies les plus courantes est la fameuse moniliose. Même une petite lésion sur l’écorce du fruit indique souvent des dommages profonds causés par le champignon de la moniliose. Il s’agit d’une maladie fréquente et dangereuse causée par des champignons pathogènes qui deviennent actifs dès le printemps, pendant la floraison, mais qui se révèlent à l’automne sous la forme de taches brunes et molles de pourriture sur les fruits.
Ces fruits malades sont impropres à la consommation et ne doivent pas être laissés sous les arbres, car la pourriture pénètre rapidement et tout dommage devient une source directe d’infection pour l’ensemble du verger. Les spores du champignon de la moniliose se propagent très facilement dans l’environnement : elles sont transportées par le vent, les ravageurs et les oiseaux, ce qui entraîne l’infection des arbres fruitiers sains, des arbustes et des parcelles voisines.
Que faire des pommes et des poires pourries ?
L’étape la plus importante et la plus souvent négligée est l’élimination correcte des fruits pourris. Le fait de les laisser sous les arbres ou dans le peuplement est une menace directe, car les agents pathogènes pénètrent dans le sol et y persistent jusqu’à la saison suivante. Au lieu de mettre les pommes et les poires pourries à la décharge, il est possible de les transformer en engrais organique de qualité.
- La première méthode est l’enfouissement dans les plates-bandes. Les fruits sont enterrés dans les plates-bandes de légumes à une profondeur considérable, qui doit être d’au moins 30 centimètres. Cette méthode est considérée comme sûre, car la moniliose n’affecte pas les cultures horticoles et le champignon ne pourra pas revenir sur les arbres fruitiers. Pour accélérer la décomposition et garantir la destruction des spores, il est recommandé de saupoudrer les fruits de trichoderma, de cendres ou de chaux éteinte, puis de les recouvrir hermétiquement d’une couche de terre. Pour éviter la propagation des champignons, il est possible de saupoudrer les pommes d’urée avant de les enterrer.
- La deuxième méthode est le compostage. Les fruits pourris sont ajoutés à un tas de compost, où ils sont alternés avec des couches d’herbe, de foin, de sciure et de terre. L’aération nécessaire est ainsi assurée et le processus de décomposition est accéléré.
Pour une efficacité maximale et un enrichissement du compost fini en micro-organismes utiles, il est recommandé d’arroser le compost avec des préparations EM (par exemple Baikal) ou une solution de trichoderma. Si le compostage est bien organisé, même les fruits pourris peuvent se transformer en un engrais de haute qualité. Le compostage doit durer plusieurs années afin de tuer les micro-organismes pathogènes.
Ces méthodes permettent aux jardiniers non seulement de préserver leurs récoltes, mais aussi de transformer une menace potentielle telle que des fruits pourris laissés dans le jardin en une ressource précieuse.
Causes de la moniliose et mesures préventives
Plusieurs facteurs clés contribuent aux dommages massifs causés aux fruits par la moniliose, notamment la sensibilité génétique des variétés individuelles, les taux d’infection élevés dans une région particulière et les dommages causés à l’intégrité des fruits par les ravageurs et les oiseaux. Tout dommage causé par des mites, des guêpes ou d’autres insectes constitue une « porte d’entrée » idéale pour l’infection fongique.
Pour réduire le risque d’infection, il est conseillé aux jardiniers de choisir des variétés résistantes à la pourriture lorsqu’ils plantent un nouveau verger.
La mesure clé est l’élimination annuelle et régulière des fruits atteints. Il suffit de secouer les branches pour faire tomber les fruits pourris, qui doivent ensuite être ramassés au sol pour être éliminés. Cette mesure simple réduit progressivement la concentration d’agents pathogènes dans l’environnement du jardin.
Une lutte efficace contre les parasites fait également partie de la prévention. Pour lutter contre les insectes vecteurs de maladies, on utilise des ceintures de pièges, des pièges sur des solutions sucrées à base de compote, de miel ou de bière, ainsi que l’utilisation de biopréparations.
Les mouches de la drosophile et les mouches communes, qui transportent les spores des fruits pourris vers les fruits sains, constituent une menace particulière. Pour les combattre, les pièges sont efficaces, de même que le traitement des tiges avec des biopréparations à base de champignons Boveria et Metarhizium. Ces champignons ne se contentent pas de tuer les insectes, ils suppriment également la moniliose elle-même, créant ainsi une barrière de défense naturelle.
Pour remplacer les fongicides chimiques, qui nécessitent une longue attente avant la récolte, il est possible d’utiliser des agents biologiques : le bacille du foin ou le trichoderma. Ces champignons utiles peuvent être facilement cultivés à la maison et pulvérisés en toute sécurité sur les fruits et le sol, contribuant ainsi à supprimer non seulement la moniliose, mais aussi la parsha.
